Le lapin ! Le lapin !
C'est vrai, je vous avais promis, il y a une bonne vingtaine de jours, de vous présenter le lapin (le qui squattait ma salle à manger ) ; j'entends déjà les plus impatients d'entre vous scander "le lapin ! le lapin !" sous mes fenêtres, alors, j'y (re)viens...
Ce lapin, qui prend actuellement un peu de repos à l'exposition "paysage minuscule" de l'Apacc (c'est vrai, c'est un peu calme en ce moment, à peu près aussi calme que les isoloirs à l'occasion des élections législatives ), ce lapin - donc - a eu une vie mouvementée... une vie, ou plutôt une seconde vie car on ne sait rien de la période où il était vivant.
Ce qu'il y a de certain, c'est qu'il se fait facilement des copains :
ce qu'il doit probablement à une vie mondaine très développée dans les années 2000 :
Car ce petit lapin (empaillé ) est l'un des éléments d'une oeuvre exposée en 2000 dans le cadre de l’exposition VOILA au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, au sein de l’installation de Bertrand Lavier intitulée « La Peinture des Martin 1900-2000 ».
Cette oeuvre intitulée "Pas le temps", de Stéphane Martin, fait partie d’une série sur Alice au Pays des Merveilles, d’après Lewis Carroll.
Le lapin
pressé ne rattrapera jamais le temps perdu ni ne surmontera l’espace qu’il lui
reste à parcourir. Cette nature morte offre 2 réalités à jamais
inconciliables : l’animal n’est que cadavre embaumé, et le carré de
pelouse n’est que bois sec, tous deux cloisonnés, isolés l’un de l’autre, sans
liberté aucune, condamnés à faire « semblant » dans l’espace
définitivement circonscrit d’une caisse de bois. La magie du conte est là,
l’artifice et l’exemplarité. Pur paysage mental. (Stéphane Martin)